a. Le questionnaire d’auto-évaluation : Le questionnaire d’auto-évaluation doit être servi avec soin par l’entreprise. Pour ce faire, cette dernière peut solliciter l’accompagnement du bureau de domiciliation. Après le dépôt du questionnaire servi, le bureau de domiciliation procède séance tenante à une étude documentaire pour s’assurer que le document est bien servi et que les documents annexes sont joints, puis valide le dépôt en conséquence. b. Mission d’audit : Après examen du dossier présenté et à la lumière des informations dont il dispose, le service douanier du ressort élabore son plan d’audit, avant d’intervenir au sein l’entreprise. S’agissant d’un renouvellement, le service doit réduire au minimum nécessaire la durée de son intervention. Pour ce faire, le plan d’audit doit se focaliser sur les aspects nécessitant un complément d’information. La mission d’audit conduite par deux cadres relevant du bureau douanier du ressort, doit intervenir dans un délai d’un mois à compter de la date de dépôt de la version définitive du questionnaire d’auto-évaluation. A cette fin, une lettre de mission est établie par le Directeur Régional. Elle fixe la durée de l’intervention et son objet. En cas de besoin, ou à la demande du chef d’entreprise une prorogation peut être accordée. Préalablement à l’intervention, l’entreprise désigne parmi son personnel un coordinateur. Le coordinateur désigné par le chef de l’entreprise a pour rôle de faciliter le déroulement de la mission d’audit, d’évaluer et de veiller au maintien voire le développement des performances de l’entreprise et de coordonner par la suite avec le bureau de domiciliation pour tous les aspects qui concernent les relations de l’entreprise avec la douane (sécurité, facilités, procédures, …). Lors de leur intervention au sein de l’entreprise, les auditeurs douaniers vérifient les différents critères selon le référentiel établi et le guide mis à leur disposition. Ils sont également invités à relever les insuffisances dans tous les domaines pour permettre à l’entreprise d’engager des chantiers d’amélioration afin de se conformer aux standards. A l’issue de la mission d’audit, une réunion est organisée avec le chef de l’entreprise en vue de valider le constat. c. Elaboration du rapport d’audit : Les auditeurs disposent de deux mois pour élaborer le rapport d’audit. Il leur incombe de reprendre à même le canevas du questionnaire d’auto-évaluation, dans la colonne « rapport des Auditeurs», tous les éléments d’information vérifiés. Ce rapport global regroupe tant le résultat de l’étude documentaire (liasse fiscale notamment) que celui de l’intervention au sein de l’entreprise. Les agents douaniers veilleront à mettre en exergue les informations importantes et pertinentes à même de renseigner valablement la commission ad hoc et à l’aider à prendre les décisions idoines.
La mission d’audit réalisée par les services extérieurs porte sur les axes suivants : - Identification de l’entreprise ; - Environnement de l’entreprise ; - Organisation et infrastructure ; - Domaines d’activités, technologie utilisée et processus de fabrication ; - Situation comptable et financière ; - Dimension commerciale ; - Sécurisation de la chaîne logistique ; - Cadre social et environnement de travail ; - Transparence de l’entreprise ; - Indicateurs de référence.
Dans un souci d’harmonisation de la démarche d’audit, le service central a mis à la disposition des services extérieurs, un guide d’audit interne qui fixe les modalités pratiques d’intervention au sein de l’entreprise ainsi que la manière d’apprécier et d’appréhender les critères susmentionnés et de les évaluer selon un référentiel et une démarche harmonisés. d. Suite à donner au rapport d’audit : Le dossier d’audit assorti du rapport élaboré est transmis au Directeur Régional pour émettre son avis. Pour ce faire, le Directeur Régional se réunit avec les auditeurs, le Directeur Provincial/Préfectoral et éventuellement le chef d’entreprise pour valider le contenu du rapport. S’il s’avère au cours de la rencontre qu’un délai supplémentaire est nécessaire pour approfondir un aspect donné, une prorogation d’un mois peut être convenue avec le chef de l’entreprise et le Directeur Régional. Durant cette période, des investigations complémentaires sont menées et une nouvelle version du rapport est remise au Directeur Régional. La décision de proroger la mission d’audit est sanctionnée par un Procès Verbal. Une nouvelle lettre de mission est alors accordée aux auditeurs. Le rapport final est ensuite validé en faisant ressortir l’ensemble des éléments d’appréciation ainsi que la proposition du service quant à la reconduction de l’agrément, le reclassement de l’entreprise dans une classe supérieure, son déclassement dans une classe inférieure ou le retrait définitif de l’agrément. Il est transmis sur supports papier et informatique au service central (Service du Partenariat avec le secteur Privé et de de l’accompagnement des politiques sectorielles). Ce dernier réexamine le dossier et dispose d’un mois pour le présenter à la commission d’agrément.
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