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Des attentes pressantes à l'égard de la Douane

Depuis des décennies, le Maroc a fait de la politique d'ouverture un choix irréversible dicté par une volonté inflexible de développer son économie, de tirer le meilleur parti de la libéralisation des échanges et de bénéficier des opportunités qu'elle offre afin de se positionner sur de nouveaux marchés et d'accroître la compétitivité des entreprises nationales. La Douane accompagne cette orientation nationale qui, plus qu'un choix devient un impératif pour le développement social et économique engagé par le pays.

Cet accompagnement est matérialisé par diverses actions dont :

  • L'adaptation de l'action aux besoins de développement économique et de modernisation du pays ;
  • L'accompagnement des grands projets porteurs de progrès lancés à travers le Royaume pour une meilleure intégration dans le système commercial mondial ;
  • Le soutien des entreprises nationales pour augmenter leurs capacités compétitives à l'international (conduite du programme de la catégorisation des entreprises, Opérateur Economique Agréé, cadre de normes, etc.)
  • L'amélioration du climat des affaires pour drainer et encourager les investissements directs étrangers et renforcer la position du Maroc en tant que plate-forme d'exportation des produits industriels et de services ;
  • La simplification et la facilitation au profit de la promotion des échanges commerciaux entre le Maroc et le reste du Monde ;
  • La conduite d'un programme de renforcement des capacités lui permettant à terme de s'acquitter le plus efficacement de ses fonctions.
  • La modernisation et la mise à niveau de ses instruments en vue de s'aligner sur les standards internationaux (Réforme législative, simplification procédurale, dématérialisation, etc.)

Ce choix d'ouverture du pays sur le système économique et commercial mondial a placé la Douane au centre de plusieurs exigences/attentes. On en retient les axes les plus saillants :

La Douane et les accords internationaux :

Le Maroc a conclu plusieurs accords visant le renforcement de la coopération avec ses partenaires et la promotion des échanges commerciaux. Ces accords interpellent l'Administration des Douanes et Impôts Indirects notamment en ce qui concerne la mise en oeuvre des dispositions relatives au volet commercial et douanier. Il s'agit des accords suivants :

DES ACCORDS BILATERAUX DE LIBRE ECHANGE dont notamment :

  • L'Accord de libre échange avec la Turquie qui prévoit l'établissement progressif, sur une période transitoire de 10 ans à compter du 1er Janvier 2006, date d'entrée en vigueur de l'Accord, d'une zone de libre échange entre le Royaume du Maroc et la République de Turquie. Cet Accord s'inspire du modèle de celui conclu avec l'UE et accorde pour les produits concernés des schémas similaires de démantèlement tarifaire.
  • L'Accord de libre échange Maroc-USA qui vise à promouvoir les échanges commerciaux entre les deux pays. Cet accord est caractérisé par les aspects suivants : il accorde aux exportations marocaines une plus grande ouverture du marché américain et aux importations du Royaume une plus grande compétitivité au niveau des sources d'approvisionnement. Il présente a priori les conditions susceptibles de drainer des investissements tant américains qu'européens et asiatiques. Il permet de renforcer l'ambition du Maroc à devenir une « plate forme » pour les investissements extérieurs. Il comporte des volets nouveaux que le Maroc n'a jamais négocié dans un cadre bilatéral dont l'environnement, la clause sociale, la transparence, les services, y compris les services financiers, les marchés publics, les droits de propriété intellectuelle, etc.
  • Les accords de libre échange avec la Tunisie, l'Egypte, la Jordanie et les Emirats Arabes Unis.

DES ACCORDS TARIFAIRES ET COMMERCIAUX : Ces accords prévoient des exonérations ou réductions tarifaires réciproques au profit de listes de produits négociées entre le Maroc et ses partenaires.

DES ACCORDS D’ASSISTANCE ADMINISTRATIVE MUTUELLE : Ces accords ont pour objectif de prévenir, rechercher et réprimer les infractions douanières. Ils reposent sur l’échange d’informations entre le Maroc et ses partenaires signataires de ces accords.

DES ACCORDS DE TRANSPORT ROUTIER INTERNATIONAL : Ces accords visent à promouvoir le transit des marchandises et le mouvement des voyageurs sur la base d’autorisations prévues à cet effet par ces accords.

DES ACCORDS AVEC LES GROUPEMENTS ECONOMIQUES consacrant et renforçant davantage le partenariat euro-méditerranéen.

  • Un accord d'association avec l'Union Européenne visant à libéraliser progressivement les échanges de biens, services et capitaux, développer des relations économiques et sociales équilibrées entre les parties, appuyer les initiatives d'intégration Sud-Sud et promouvoir la coopération dans les domaines politique, économique, social, culturel et financier. Dans le domaine douanier, l'Administration des Douanes a procédé, à partir du 1er Mars 2000, à la mise en oeuvre des dispositions douanières relatives au démantèlement tarifaire pour les produits industriels originaires de l'UE importés au Maroc et à l'application des contingents préférentiels pour les produits agricoles. A partir du 1er janvier 2006, la Douane marocaine a mis en application les règles d'origine du protocole pan-euro-méditerranéen sur les règles d'origine.
  • Un accord avec l'Association Européenne de Libre Echange. Contrairement à l'Accord d'Association Maroc-UE, cet accord ne vise que la libre circulation des marchandises entre les parties en vue du libre échange à l'horizon 2012 en particulier pour les produits industriels. Il vise, également, la libéralisation de certains produits agro-industriels, des produits de la pêche maritime ainsi que certains produits agricoles dans le cadre d'arrangements bilatéraux conclus séparément entre le Maroc et chacun des Etats de l'AELE.

DES ACCORDS MULTILATERAUX visant à asseoir les bases d'un partenariat fructueux et à insuffler une nouvelle dynamique aux relations économiques établies.

  • Avec la Ligue Arabe : cet accord marque une étape majeure vers la fondation à terme d'un marché arabe commun moderne, dynamique et compétitif au plan régional et international.
  • ALE avec les Pays Arabes Méditerranéens (Accord d'Agadir) : cette nouvelle dynamique de libéralisation des marchés arabes souligne un pas positif vers un processus d'intégration horizontale (UE, autres pays méditerranéens) et permet de consolider leurs acquis et projeter leurs relations dans une perspective d'avenir porteuse de grands desseins. Cet accord regroupe actuellement quatre (4) pays : le Maroc, l'Egypte, la Jordanie et la Tunisie et demeure ouvert à l'adhésion d'autres pays arabes méditerranéens.

DES ACCORDS INTERNATIONAUX : Ces accords s'inscrivent dans le sillage des relations privilégiées qu'entretient le Maroc avec les différentes organisations internationales telles que l'Organisation Mondiale des Douanes (OMD), l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) et l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI). Au niveau de l'OMD, le Maroc a adhéré à la plupart des accords et conventions conclus sous l'égide de cette organisation dont les plus importants sont :

  • La convention internationale sur le système harmonisé de désignation et de codification des marchandises ;
  • La convention internationale pour la simplification et l'harmonisation des régimes douaniers "Convention de KYOTO";
  • Le cadre des normes de l'OMD (SAFE)…

S'agissant de ses relations avec l'OMC, le Maroc n'a cessé de lui octroyer une importance particulière. Il a adhéré au GATT le 18 mai 1987 et depuis la création de l'OMC, suite à la conférence de Marrakech en 1994, il a ratifié tous les accords issus de cette organisation et auxquels l'ADII accorde une attention spécifique dans leur application. Ces accords sont :

  • Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce ;
  • Accord de l'OMC sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) ;
  • Accord General sur le Commerce des Services (AGCS) ;
  • Accord sur l'agriculture ;
  • Accord sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires ;
  • Accord sur les obstacles techniques au commerce ;
  • Accord sur les règles d'origine ;
  • Accord sur les procédures de licence d'importation ;
  • Accords sur les règles ;
  • Accord sur les technologies d'information ;
  • Accord sur l'évaluation en douane.

Outre les accords précités et toujours dans le cadre de l'OMC, le Maroc a été parmi les pays pionniers qui se sont engagés à octroyer des préférences tarifaires aux produits originaires et en provenance des PMA d'Afrique. Une initiative traduite par la mise en place d'un plan d'action en faveur de ces pays et suivie de près par l'ADII. Le Maroc concrétise ainsi la décision prise lors de la Conférence Ministérielle de l'OMC de Singapour, tenue entre le 9 et le 13 septembre 1996 et qui vise l'amélioration des conditions d'accès aux marchés pour les exportations des PMA.

Quant à la CNUCED et depuis sa création, le Maroc a activement participé à toutes les conférences ministérielles et réunions de cet organe dans le but de contribuer à la concrétisation du principe de base de la CNUCED à savoir, aider les pays en développement à exploiter au mieux les opportunités offertes par le commerce, l'investissement et le développement, et à s'intégrer de façon équitable dans l'économie mondiale à travers ses deux programmes qui sont le SGP et le SGPC, deux mécanismes suivis de près par l'ADII.

Pour ce qui est de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI), le Maroc est membre depuis sa création en 1969 et s'est engagé à :

  • adhérer à ses principes notamment ceux pour le renforcement de la coopération entre les États membres dans les domaines économiques, sociaux, culturels, scientifiques ainsi que dans les autres domaines d'importance vitale ; et
  • procéder à davantage de consultations entre les pays membres au sein des organisations internationales.

En 2008, la Maroc a signé le Protocole d'Istanbul relatif au schéma de tarifs préférentiels et l'accord sur les règles d'origine du SPC-OCI, entre les Etats membres de l'OCI appelé (PRETAS), dont l'Administration des Douanes poursuit la mise en oeuvre.

Enfin, l'ADII continue à jouer un rôle important dans la concrétisation de ces accords à travers l'étude, la veille, la préparation et la mise en oeuvre des engagements contractés par le Maroc, de concert avec tous les intervenants.

La Douane et le statut avancé

Maroc-Union européenne, d'un accord commercial au statut avancé

Les relations entre Bruxelles et Rabat étaient jusqu’à présent régies par un Accord d'Association, en vigueur depuis 2000. Accord qui s'inscrit dans le cadre du processus de Barcelone qui permettra, à terme, la mise en place de la grande zone de libre échange euro-méditerranéenne.

Depuis le 13 octobre 2008, le Maroc bénéficie du « Statut avancé» visant à renforcer les échanges et la participation du Maroc dans les programmes et agences communautaires. Un pas de plus vers l’adhésion.

Les deux parties ont adopté le Document Conjoint Maroc-UE sur le renforcement des relations bilatérales.

Le Statut Avancé vise à raffermir le partenariat dans des domaines stratégiques concernant les liens politiques, le rapprochement juridique, le parachèvement du processus de libéralisation des échanges des biens, des services et des droits d’établissement, la libre circulation des capitaux et des moyens de paiement, la facilitation des mouvements des personnes à des fins professionnelles, la coopération en matière sécuritaire et de contrôle des flux migratoires ainsi que l’implication des partenaires économiques et des acteurs sociaux dans les deux parties.

Ce statut se justifie par la proximité géographique du Maroc avec le continent européen, son histoire, l'intensité des flux commerciaux et humains ainsi que sa contribution à la politique européenne de sécurité et de défense.

Le statut avancé permettra au Maroc d’aboutir à un marché commun avec l’UE, un espace de libre échange reposant sur un marché unique, un régime d’investissements ouvert, un rapprochement des législations et une interconnexion des réseaux énergétiques. En tant que voisin de l’UE, le Maroc pourrait ainsi accéder à de meilleures opportunités commerciales et à des coûts moins élevés.

Le statut avancé, c'est aussi des implications pour la Douane marocaine

Le document conjoint constitue un cadre permettant de renforcer et de porter le partenariat Maroc-UE à des stades dépassant l’association-même sans aboutir à celui de l’adhésion.

En effet, sur le plan économique, la mise en oeuvre des dispositions de ce document devrait aboutir à la mise en place d’un espace économique commun entre les deux parties, caractérisé par une intégration poussée de l’économie marocaine à celle de l’UE et s’inspirant des normes qui régissent l’Espace Economique Européen.

Afin de permettre d’atteindre cet objectif global, les deux parties sont appelées à oeuvrer pour la réalisation de certains objectifs spécifiques impliquant la mise en oeuvre d’un ensemble d’actions et de mesures. Ceux qui interpellent l'Administration des Douanes portent, notamment, sur :

  • le rapprochement du cadre législatif de l’acquis communautaire : il sera procédé à un travail d’étude comparative entre les dispositions du code des douanes marocain et celles du code communautaire. Ce travail devra permettre d’évaluer des écarts entre les deux parties dans ce domaine et de mettre en place un plan d’actions pour réduire ces écarts et se rapprocher davantage de l’acquis européen.
  • la Conclusion d'un Accord de Libre Echange Global et Approfondi (ALEA): l’un des objectifs de cet Accord est de permettre à terme d’instaurer la libre circulation des marchandises (élimination des mesures tarifaires et non tarifaires), y compris les produits agricoles, agro-industriels et de la pêche. L'Administration des Douanes est également concernée par le suivi des négociations de libéralisation de ces produits et l’application des dispositions de l’accord qui serait conclu dans ce domaine.

Une liste d'actions opérationnelles est prévue au titre de l’AELA; des actions qui concernent le domaine douanier dont principalement :

  • « Douane et facilitation du commerce »  devant doit faire l'objet de négociations entre les deux parties. Dans ce cadre, les efforts de modernisation des instruments et procédures de l'Administration des douanes et leur adaptation aux standards et normes internationaux seront poursuivis et soutenus.
  • « Droits de la propriété intellectuelle et industrielle » : La douane marocaine a mis à profit la coopération bilatérale et l’expérience acquise dans le cadre de programmes et de séminaires euro-méditerranéens pour l’acquisition des bonnes pratiques, méthodes et procédures communautaires notamment pour lutter contre la contrefaçon et la piraterie.
  • « Adaptation des règles d’origine » : cette question sera poursuivie dans le cadre existant des discussions pan-euromed. Le Comité de Coopération Douanière (CCD) assure, également, un suivi des travaux d’adaptation des règles d’origine.
  • « Renforcement du dialogue en matière de lutte contre la contrefaçon et le piratage » : ce dialogue est assuré, également, par le CCD.

Depuis l'an 2005, la Douane marocaine a procédé à la concrétisation des axes d'action la concernant versant principalement dans :

  • La simplification des procédures et régimes douaniers ;
  • La lutte contre la fraude ;
  • La gestion intégrée aux frontières dans le cadre de la dématérialisation des procédures douanières ;
  • La formation pour la mise en application du protocole pan-euromed sur les règles d'origine ainsi que sur la valeur en douane.

Une dynamique à la mesure des préoccupations douanières internationales

Emergence de nouvelles missions

Les évolutions qui marquent le contexte dans lequel opère l'Administration des Douanes et opèrera au cours des prochaines années ne sont pas sans effet sur sa mission. Face à l'ouverture des frontières au commerce, celle-ci s'est vue attribuée de nouvelles missions.
En tant qu'acteur dans le développement et la facilitation du commerce, l'épanouissement des économies, la protection des nations, l'ADII s'associe à la communauté douanière internationale dans ses préoccupations de prise en charge des nouvelles donnes qu'imposent la mondialisation des échanges, la levée des barrières douanières et la constitution de vastes espaces de libre-échange exigeant d'elle la mise en place de dynamiques adaptées et coordonnées.
Intégrant cette dimension internationale, la douane marocaine s'active sur divers plans pour être en phase avec les exigences :

  • de prise en charge des missions émergentes liées à la lutte contre les fraudes commerciales, les trafics illicites infligeant aux économies des Etats des pertes inestimables. Ces nouveaux rôles sont dévolus à la Douane d'aujourd'hui dans le cadre d'une vision commune et d'une action collective et concertée mettant à profit les opportunités offertes par le partenariat douane-douane.
  • de soutien de l'accroissement des échanges et de conciliation entre facilitation et sécurisation de la chaîne logistique internationale. L'équilibre à assurer exige de la Douane une intervention intelligente et un usage efficace des instruments douaniers universellement adoptés et reconnus.
  • d'alignement aux normes et standards internationaux pour une gestion efficace et une intervention performante (SAFE, déclaration d'Arusha).

Les contraintes, enjeux et missions découlant du contexte international actuel, traçant le cadre d'action de la Douane pour les années à venir, ont constitué les fondements d'une réflexion menée par l'Organisation Mondiale des Douanes inscrite dans sa vision appelée «La Douane au 21ème siècle». Laquelle vision aboutira, in fine, à la mise en oeuvre d'une stratégie d'appui offrant des réponses adéquates aux besoins futurs des administrations douanières.

Adaptation aux exigences de la Douane au 21ème siècle

La Douane assume à l'échelle internationale un rôle économique, fiscal et sécuritaire versant dans le contrôle des mouvements de marchandises, le recouvrement des recettes et la préservation des intérêts de l'Etat. Les objectifs clés de ce rôle ont toujours été de garantir le respect des politiques et des législations de l'Etat applicables aux mouvements transfrontaliers de marchandises, de lutter contre les fraudes, les trafics illicites, la criminalité organisée et d'assurer la sécurité des frontières tout en facilitant le commerce légitime.

Aujourd'hui, la Douane ne gère pas uniquement les échanges, mais possède également l'expertise et le positionnement nécessaires pour gérer les problèmes liés aux mouvements transfrontaliers de marchandises et ce, en raison du savoir-faire dont elle dispose dans les domaines de l'entreprise, du commerce international et de la chaîne logistique.

La Douane de demain, et selon le référentiel « La Douane au 21ème siècle », se projette dans des responsabilités liées aux échanges transnationaux encore plus larges et plus étendues. Cette vision de l'avenir requiert des Douanes du monde la mise au point d'une nouvelle orientation stratégique dont les composantes sont :

  • Un travail des douanes en réseau international
  • Une meilleure coordination de la gestion aux frontières
  • Une gestion des risques reposant sur le renseignement
  • Un partenariat douane-entreprises
  • La mise en oeuvre de méthodes de travail, de procédures et de techniques modernes
  • L'utilisation de technologies et d'outils performants
  • Des pouvoirs habilitant la douane à faire face aux différents défis
  • Une culture de service professionnelle reposant sur les connaissances
  • Le renforcement des capacités
  • L'éthique

Un rôle qui prend de plus en plus d'ampleur

Par son rôle dynamique, son expertise, ses nombreuses actions et initiatives, la douane marocaine a su se forger une bonne image auprès de ses pairs ainsi que des instances internationales.

Son partenariat au-delà des frontières, sa participation active dans les réflexions prospectives sur les enjeux et l'avenir du métier de la douane, son implication permanente dans la mise en oeuvre de stratégies communes de la communauté douanière ont renforcé la présence de l'ADII sur la scène régionale et internationale.

Une volonté continue de renforcer le partenariat à l'international

Occupant une place de choix dans la stratégie de l'ADII, le partenariat constitue un champ d'action orienté vers une multitude de domaines et développé dans le cadre d'une vision évolutive de la performance, fixant à la Douane marocaine, sur le long terme, un cap relationnel à la hauteur de ses avancées mais aussi de ses perspectives.

L'Administration des Douanes s'attache à consolider, d'année en année, ses actions de coopération avec ses homologues versant dans l'atteinte de divers objectifs à savoir : l'intensification des échanges techniques, le développement des expertises, l'harmonisation de mécanismes de facilitation du commerce international, le rapprochement des législations douanières entre le Maroc et ses partenaires, la simplification des procédures, l'action coordonnée de lutte contre les fraudes et trafics illicites et la gestion intégrée aux frontières.

Une présence régionale pour la coordination et le développement de l'action et de l'échange douaniers

La Douane marocaine, représentant régional des douanes pour l'Afrique du Nord et les pays du Proche et Moyen-Orient depuis 2008

Compte tenu du rôle qu'elle joue au sein de l'Organisation Mondiale des Douanes en sa qualité de membre actif et de l'estime dont elle jouit auprès des administrations douanières des pays membres, l'Administration des Douanes et Impôts Indirects a été désignée, en juillet 2008, représentant régional des douanes pour l'Afrique du Nord et les pays du Proche et Moyen-Orient. Ce choix a été annoncé lors de la 27ème réunion des Directeurs Généraux des Douanes des pays membres de l'OMD.

L'intervention de la Douane marocaine dans ce cadre a porté, entre autres, sur la revalorisation du rôle du représentant régional en vue de l'adapter aux nouveaux défis et enjeux de l'environnement économique international (Mise à niveau des douanes de la région en matière de renforcement des capacités, facilitation des échanges et sécurisation de la chaîne logistique, adhésion aux normes et instruments de l'OMD).

Le pilotage par l'ADII de la régionalisation des travaux de l'OMD au niveau de l'Afrique du Nord et les pays du Proche et Moyen-Orient, se concrétise à travers les missions suivantes :

  • Assurer la présence permanente de l'OMD dans la région MENA en y déclinant son plan stratégique
  • Faire part à l'OMD des intérêts de la région ;
  • Inciter les membres à une large participation aux activités de l'OMD ;
  • Encourager les non-membres à adhérer à l'OMD ;
  • Instaurer une étroite collaboration avec les organisations régionales dont les activités relèvent du domaine de la douane ;
  • Promouvoir la coopération entre les membres de la région.

Assurant une dynamique d'action au niveau de la région et au regard des ses avancées remarquables en matière de partenarial avec le monde des affaires, l'Administration des Douanes a été choisie pour engager un projet pilote de coopération avec le secteur privé qui aboutira à la création d'une instance de surveillance et d'analyse du niveau d'observation de l'éthique dans la gestion du commerce international.

Cette initiative a donné lieu, le 19 janvier 2010, au baptême d'un observatoire de l'éthique douane/secteur privé qui a pour mission d'analyser le niveau de conformité de la Douane et de l'entreprise aux principes d'éthique et la proposition d'axes stratégiques d'action.

Une telle action est de nature à contribuer à l'assainissement de l'environnement des affaires et renforcer l'actif de l'entreprise nationale pour un meilleur positionnement sur le marché international.

Une coopération SUD-SUD en enrichissement permanent

Orientant ses rapports de partenariat vers différents domaines, la Douane marocaine offre une importante coopération aux pays africains. Elle porte principalement sur l'un des piliers de la modernisation et du renforcement des capacités des douanes à savoir la formation.

Dans le cadre de cette coopération, l'Administration des Douanes et Impôts Indirects organise, chaque année, au sein de son Centre de Formation Douanière, en collaboration avec les Douanes Françaises et avec l'appui de l'Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI), des cycles de formation de bases réservés aux stagiaires provenant d'une quinzaine de pays africains francophones pour une durée de neuf mois.

Une contribution significative au projet de l'Union Douanière Arabe et à la réalisation de l'intégration économique maghrébine

  • Projet de l'Union douanière arabe

Le projet de l'Union Douanière Arabe dont l'aboutissement est prévu en 2015, constitue un premier pas pour la création en 2020 d'un marché commun arabe ainsi que l'établissement d'un réseau électrique et d'un réseau de chemins de fer panarabes.

Constituant un acteur principal dans le groupe national des négociations pour la finalisation des outils de la future union, la douane s'emploie à contribuer activement dans ce projet particulièrement en ce qui concerne la contexture de cette union, le code unifié des douanes arabes, la nomenclature arabe et le tarif extérieur commun.

  • L'intégration économique maghrébine

Dans le cadre de la réalisation de cet objectif, les pays du Maghreb arabe tentent de mettre en place un climat économique qui garantisse la libre circulation des marchandises, des services et des capitaux. A ce sujet, des négociations sont en cours, pour la conclusion d'un accord de libre échange maghrébin. L'ADII participe activement à ces négociations en ce qui concerne les aspects liés à ses attributions.

En parallèle, la Douane marocaine entretient avec ses homologues maghrébins des relations de coopération douanière fructueuses, tant dans le cadre bilatéral que multilatéral, afin d'assurer un accompagnement douanier au niveau des différents projets visant la réalisation de l'intégration maghrébine ciblée.